We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Éclaircies (album)

by Jean Perron

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      $10 CAD  or more

     

1.
chaque éclaircie remet le monde en nous les cumulus roulent avec l’écume de château de sable en continent mais pourquoi ne garder de l’enfance que les monstres des cauchemars pourquoi devenir ces hommes de sel ces femmes sans mystère ** les jours implosent dans l’œuf les semaines suivent des cortèges funèbres la foule apprend à vieillir pare-choc à pare-choc beau temps mauvais temps sous la loi du marché sous l’œil de verre des calculatrices je peux accepter que l’instant soit gaspillé mais jamais que sa beauté souffre l’ignorance ** quand toutes les issues sont bloquées la beauté ne peut se nourrir que du tragique l’horloge adapte l’élan humain à la roue comme les arbres faisant pousser le cou des girafes là où la poésie finit les religions commencent et l’économie soudoie la science anges de catastrophe aérienne mouches aux ailes arrachées les survivants en viennent à se dévorer entre eux
2.
Les ombres 2 05:00
je cherche mes mains dans la brume du matin je les retrouve contre le mur de la nuit impossible pleines de lignes qui ne s’y trouvaient pas la veille réseaux routiers sillonnés de fantômes travailleurs égarés au bout du mirage des moulins à flamme reflets d’hélices coincées dans les algues les esclaves ne retrouvent plus la grève tout ce temps perdu à mourir ** un naufrage est inscrit dans les gènes avec la couleur des yeux parmi les voix des ancêtres les visages envolés reviennent après l’agonie ils n’en gardent aucune trace les corps aussi reviennent et retrouvent leurs formes des beaux jours et leur fraîcheur même les gestes les tics les tempéraments où sont les êtres ** parmi les ballons multicolores sur les ondes de l’eau nos voix s’élèvent dans l’air elles s’évaporent et retombent bientôt attiédies sinon froides à glacer les os nous sommes les nuages nous voulons durer mais nous n’aimons que passer ** nous sommes des trésors à partager sinon à laisser à d’autres en totalité dans le magma de la planète au fil de l’eau des origines
3.
Les ombres 3 04:55
le cosmos est aux yeux ce que l’ombre est aux choses à quel âge est morte la Voie Lactée et quel âge aurait-elle si elle vivait toujours dans les inscriptions du ciel il y a bien plus de passé que d’avenir faut-il donc disparaître pour briller d’ici c’est peu probable la lumière se perd dans les jeux de coulisses avant même d’avoir pu atteindre l’atmosphère d’ici les étoiles sont de la poudre aux yeux mais je ne m’étourdis pas l’autopsie des corps célestes se poursuit et cette ombre que nous traînons comme un astre mort par une fenêtre roulante depuis combien de temps ** notre ombre est le négatif de notre image un négatif qui a déjà servi et qui servira encore à quelques retouches près seul l’être est unique notre ombre ne nous rattrape pas elle nous précède et nous la suivons car nous retournons d’où elle vient entre temps dans cette ombre qui nous fait une excroissance des êtres disparus se glissent et s’amusent à nous imiter parfois il se trahissent ou nous font signe parfois même quand nous ne portons pas attention immobiles et absorbés par nos soucis les visiteurs dansent et jouent à être vivants à notre place ** quand la brume se retire trop de cadavres flottent à l’horizon au large des forêts de lois le monde voudrait clarifier sa mémoire et nous ne faisons qu’inventer penauds dans nos ceintures de sauvetage à la surface de la vérité une longue dérive dans les chiffres le sommeil des années où étions-nous déjà
4.
Le monde est un miroir dans lequel on peut voir ce qu’on veut; en haut, en bas, de tous les côtés; on peut se voir petit, on peut se voir grand; on peut se voir faisant le bien ou le mal; on peut maquiller tout ce qu’on voit ou se regarder en face; et, là encore, choisir de ne voir que laideur ou beauté. oui mais la vie continue elle me rappelle à la joie toujours la vie continue sur cette terre Le monde est un long fleuve agité de discours et de bruits; on peut y entendre ce qu’on veut; on peut entendre la mer ou bien la guerre; les appels aux armes ou les appels au secours; on peut monter ou baisser le volume de ce qu’on entend; et décider de n’écouter que la haine ou l’amour. le jour se relève et la vie continue là-bas comme ici comme partout et mon cœur qui bat un hurlement ou était-ce un chant a retenti au loin jusqu’à mes pas sur un chemin de neige Le monde est dans tout ce qu’on voit et dans tout ce qu’on entend; mais aussi dans ce qui reste caché : le mystère de la vie qui continue.
5.
le printemps fleurit dans les blessures cachées tous les désespoirs sont permis l’énergie de dernière chance se décuple pour réchapper une autre journée la sortir d’entre ses quatre murs la voir s’ouvrir comme une rose tout simplement *** le printemps et sa beauté appartiennent au diable il faut les lui arracher en douce quand vient le soir et les garder au frais jusqu’à la fin des temps peut-être mais surtout dans le phosphore de la pénombre jusqu’à demain matin *** sur l’erre d’aller des nuages du printemps les parfums voyagent nos sourires restent accrochés aux branches du soleil et deviendront des galaxies sur l’erre d’aller des jours passés la musique du futur résonne déjà et le temps et l’espace bougent comme des flammes dans les yeux qui se croisent au cœur de la nuit il y aura toujours une rue au bout de la mer un bar ou un restaurant dans l’effervescence du ciel et une table pour nous *** voici que le soir interroge les étoiles dans les yeux des lampadaires le long des ponts aux lueurs emmêlées comme des cheveux d’astres fous au vent du désespoir sur la rivière enjouée des visages encore envie de parler pour que rien ne se rompe entre maintenant et toujours
6.
Aujourd'hui 04:50
il y a des choses à noter pour ne pas les oublier elles n'adhèrent pas bien à la mémoire glissent sur ses parois des choses à faire on les nomme ainsi des choses pré-faites tant il faut les faire des choses à noter que l'on préférerait oublier il y a des choses à noter pour les garder on ne les retient pas par coeur elles ne passent pas par le coeur des choses à classer plutôt qu'à vivre mais il y a aussi des choses à noter comme on fredonne certains matins en regardant des flaques de pluie briller au soleil
7.
quand le temps nous manque et ne semble jamais être libre il y a pourtant des instants à saisir dans la fuite des heures si notre chemin emprunte une voie étroite chaque jour vers le même enfermement des ouvertures s’offrent malgré tout au détour d’une vision c’est une lune blanche au-dessus d’un jet d’eau dans un parc à l’heure du lunch en été c’est un soleil félin qui s’étire sur la neige des toits dans un lit de nuages resté défait en fin d’après-midi il y a ceux pour qui le temps passe trop vite il y a ceux qui trouvent le temps long mais au cœur des heures il y a des moments clés pour ouvrir le monde à la durée c’est remarquer en marchant au printemps le premier jour qu’un ruisseau se remet à couler c’est par la fenêtre d’un bureau un moment zen quand le jour étend ses derniers feux avec ceux de l’automne la vie qu’on a gagnée il reste à la vivre tendre les bras vers plus grand que soi le vrai travail est toujours un geste libre un élan vers ce qui fait du bien c’est l’univers entre mes mains instrument de musique c’est l’ombre des branches sur la cour enneigée à la pleine lune c’est la part de beauté de toutes les saisons c’est la vie qui recommence dans le rire d’un enfant non je n’ai pas la recette du bonheur mais la joie est bienvenue chez moi si je peux aider à aimer à comprendre dans la recherche d’une harmonie
8.
L'orée 05:15
à l’orée du jour des escaliers à monter à descendre au fil des années un va-et-vient le long du quotidien le bonheur réside dans l'art de durer en explorant l'éphémère l'éternel retour des choses pour mieux apprendre à les reconnaître à l’orée du soir monter descendre les escaliers du temps au fil des pensées jusqu’à demain parfaire le chemin je suis davantage un hasard de la nature que le produit d’une époque et j’ai épousé le cycle de la vie les marches sont circulaires les jours sont des passants certains se ressemblent et d’autres ont dans les yeux un paysage à découvrir dans l’air et la lumière je vais à leur rencontre et j’entends venir la musique de l’horizon sensation nouvelle beauté en rappel qui rejaillit en nous chaque fois la dernière vague à l’orée d’un sentier comme au bout de la rue un retour aux sources la marche des sens en éveil
9.
j’aime ce siècle jeune où tout est à refaire je suis à la fois la cigale et la fourmi la morale se cherche dans les archives et sur les fils d’actualité je ne bois pas le verre de la haine la diversité des sources me désaltère au milieu du désert virtuel de l’hystérie programmée je ne veux pas jouer à la guerre je vois sous ses blessures la terre sourire à ce siècle jeune aux mille talents en péril je souris avec elle malgré la douleur prêt à tout refaire avec une énergie nouvelle j’aime ce siècle jeune une énergie nouvelle et aussi ancienne que la vie
10.
11.
L'autre rive 03:30
L'AUTRE RIVE depuis bien longtemps une autre rive me suit au-delà de la rivière de mes jours c’est une mince multitude de lueurs entre les nuages et les reflets je la vois apparaître au crépuscule ailleurs vivent d’autres gens c’est une évidence mais pourquoi moi ici et eux là-bas chacun est l’autre rive de quelqu’un d’autre une multitude de signes de vie de lieux réduits à des signaux indéchiffrables l’énigme que nous sommes tous les uns pour les autres et pour nous-mêmes dans l’incertitude des lendemains et des identités en quête de points de repère

about

ÉCLAIRCIES

Un nouvel album comme une suite d’éclaircies pour remettre le monde en nous, comme je remets au monde des mots que j’ai publiés dans des livres il y a déjà longtemps tout en continuant d’en écrire d’autres, les yeux tournés vers les grands espaces.

Dans les ombres que nous traînons, la vie continue et, ici et là, on passe une belle soirée. Les guitares vieillissent bien; leur bois est comme le bon vin et elles rendent des sons toujours plus vivants. Une gamme d’émotions fleurit aussi dans le clavier des heures. Tantôt l’harmonica prolonge le chant d’un oiseau, tantôt le mélodica module les bruissements du vent. Ou c’est le glockenspiel qui fait tinter des moments de conscience mariant le rythme du feu et la mélodie de l’eau. Parfois même, un djembe artisanal fait entendre le pouls de la terre dans les fréquences numériques.

De préférence aujourd’hui même, faire de l’amoncellement des pierres et des nuages une composition, comme on compose avec le poids du temps et les rêves qui s’effilochent. Prendre la clé des champs de possibles pour ouvrir le monde à la durée et à la beauté, les deux devenues intimement liées dans un lieu privilégié où tout est à refaire. Dans l’escalier du temps, à l’orée de ce siècle jeune, un retour aux sources pour mieux trouver, apprendre et vivre l’autre rythme des jours, jusqu’à comprendre que chacun est l’autre rive de quelqu’un d’autre, une destination, un paysage à découvrir au cours d'un voyage intérieur.

GENRE MUSICAL

La musique de cet album est comme toujours chez moi d’un style personnel. C’est une musique rythmée, mais avec pour seules percussions, ici et là, un peu de djembe, de glockenspiel et de tambourin. C’est aussi une musique axée sur la mélodie, mais avec des textes plus souvent dits que chantés. Cet album a, par ailleurs, même si elle est discrète et mêlée à d’autres genres, une saveur jazz bien présente d’un bout à l’autre.

CONCEPTION DE L’ALBUM

Je l'ai entièrement créé moi-même en numérique, y compris les photos. Je joue tous les instruments, principalement des guitares, mais aussi du piano, du clavier avec des effets d’orgue, de cordes et de choeur, du glockenspiel, du djembe, du tambourin, du mélodica et de l’harmonica.

Mon approche de la musique s’apparente à celle d’un peintre qui crée une toile. Les sons, les notes, les rythmes et les mélodies deviennent des couleurs, des formes, des motifs et des lignes. J’enregistre les instruments un à la fois directement dans mon ordinateur à partir d’un micro muni d’un câble USB en me servant d’un logiciel de mixage, selon la méthode appelée « overdub », c’est-à-dire que je superpose les pistes. Les arrangements et le mixage font aussi partie du travail de création.

ÉCOUTE GRATUITE (L’ALBUM AU COMPLET OU UN TITRE À LA FOIS)

On peut écouter l’album « Éclaircies » au complet en continu en cliquant sur le premier titre. On peut aussi cliquer séparément sur chaque titre et ainsi voir la photo qui l'accompagne, découvrir quels instruments j’ai utilisés et lire les paroles quand il y en a.

L'écoute est entièrement gratuite, mais le téléchargement de l'album au complet coûte la modique somme de 10 $. Si on ne veut pas télécharger l'album au complet, il est aussi possible de se procurer des titres individuels pour seulement 1 $ chacun.

POUR EN SAVOIR PLUS

Pour découvrir mes diverses activités de création, en musique, mais aussi en littérature et en vidéo, je vous invite à visiter mon site jeanperron.blogspot.com.

credits

released June 12, 2017

auteur, compositeur, arrangeur, interprète, producteur et photographe : Jean Perron

license

all rights reserved

tags

about

Jean Perron Québec

Écrivain, musicien et artiste visuel, Jean Perron a publié 24 livres en plus de créer entièrement plusieurs albums de pièces instrumentales, de chansons et de poésie accompagnée de musique. Il réalise aussi des courts métrages, y compris des vidéos de certaines de ses compositions. ... more

contact / help

Contact Jean Perron

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Jean Perron, you may also like: