1. |
Au pays des merveilles
02:55
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2. |
Comme si tu étais là
05:35
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COMME SI TU ÉTAIS LÀ
le jour se lève
le ciel se crève
les toits grelottent dans la fumée
j’attends ce moment précis
où par la fenêtre je verrai
la cheminée souffler le soleil
klaxons factions
hordes de discorde
enfants qui vieillissent sans grandir
je marche au fil des saisons
quand la vie perd ses repères
dans les vapeurs du matin
midi descendre
midi de cendres
dans la bouche un goût de solitude
je cherche par tous les temps
comment refaire mes traces
pour me rendre quelque part
des tours aux fenêtres fatiguées
pendant que s’éparpillent les phares
c’est l’heure qui accouche du soir
je me demande pourquoi
tous ces soirs n’ont pas de nom
au hasard des cordes sous mes doigts
une autre composition est née
j’ai pensé qu’elle te ferait du bien
je la joue avec mon cœur
comme si tu étais là
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3. |
La ballade infinie
04:20
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4. |
Les chercheurs d'or
05:40
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LES CHERCHEURS D’OR
nous cherchons des mots capables de nous faire vivre
au-delà des revenus
revenants de nos sources les plus vives
nous sommes en quête de phrases
investies du pouvoir de nous rendre forts
de traverser le temps sans couler à pic
nous cherchons des formules
gagnantes
magiques
des libellés qui nous donneraient des ailes
jusqu’à nous remettre en orbite
autour d’un soleil intérieur
que nous avons perdu de vue
dépassés par la splendeur
enfermés dans un bonheur générique
et les labyrinthes du reniement de soi
nous sommes à la recherche de vérités
à prendre comme des vitamines
nous demandons aux mots de nous venir en aide
de nous donner
une raison d’être
et de continuer à vivre
nous implorons les mots
de nous remettre un peu
ce qui nous est arraché
un pont s’illumine sous les doigts de la nuit
et demain est déjà cousu de fil d’or
parfois écouter passer l’instant sur l’horloge
et entendre la vague d’énergie du monde
retrouver l’espace infini au gré des pas
la douceur du grand vent des soirs de fin d’été
la douceur du grand vent des soirs de fin d’été
sur une plage de temps
que la pleine lune éclaire
nous sommes
des chercheurs d’or
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5. |
Une traversée du temps
05:25
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6. |
Qu'est-ce qu'on peut
04:05
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QU’EST-CE QU’ON PEUT
Qu’est-ce qu’on peut pour notre ami
au loin là-bas
à longueur de notre bras
Qu’est-ce qu’on peut pour notre ami
Qui souffre une douleur infinie
Qu’est-ce qu’on peut pour notre cœur
Qui se tourmente et se lamente
Qu’est-ce qu’on peut pour notre cœur
Qui nous quitte en voyage tout seul
Que l’on regarde d’où l’on est
Comme un enfant qui part en mer
De sur la falaise où l’on est
Comme un enfant qu’un vaisseau prend
Comme un bateau que prend la mer
Pour un voyage au bout du vent
Pour un voyage en plein soleil
Mais la mer sonne déjà sourd
Et le ressac s’abat plus lourd
Et le voyage est à l’orage
Et lorsque toute la mer tonne
Et que le vent se lamente aux cordages
Le vaisseau n’est plus qu’une plainte
Et l’enfant n’est plus qu’un tourment
Et de la falaise où l’on est
Notre regard est sur la mer
Et nos bras sont à nos côtés
Comme des rames inutiles
Nos regards souffrent sur la mer
Comme de grandes mains de pitié
Deux pauvres mains qui ne font rien
Qui savent tout et ne peuvent rien
Qu’est-ce qu’on peut pour notre cœur
Enfant en voyage tout seul
Que la mer à nos yeux déchira.
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7. |
Le bleu des jours
05:15
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8. |
Volutes
03:45
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VOLUTES
des volutes de nuages blancs
entre les branches vêtues de neige neuve
sur un fond bleu rêve éveillé
des coulées de soleil en gouttes d’étoiles
à quelques jours du printemps
l’hiver vieillit en beauté
la nuit a repeint les lieux familiers
mes pas se glissent dans le temps qui passe
avec quoi avec qui
suis-je en communion
quand je fais du décor l’action
pour me retrouver vivant
dans tout ce qui reste
inachevé
le courant chemine sous les glaces tenaces
comme je cède à l’émerveillement
malgré moi malgré vous malgré tout
aujourd’hui j’aime encore la vie
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9. |
S'élancer
04:55
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10. |
Entrer dans ta lumière
05:00
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ENTRER DANS TA LUMIÈRE
sur les branches
apparaissent
les nouvelles feuilles
je souris
au soleil
à tout ce qui vit
c'est comme si tu chantais
dans mon cœur à l'infini
au-delà des problèmes
et tu chantes et tu danses
et moi j'aimerais bien
entrer dans ta lumière
les enfants
et les chats
ne sont plus les mêmes
sur la rue
où j'ai vu
grandir et mourir
la vie est un éclat
de lumière dans la nuit
les lueurs des lucioles
mais tu chantes et tu danses
et moi j'aimerais bien
entrer dans ta lumière
de l’été
à l’automne
de plus en plus tôt
une lampe
quelque part
allume ta fenêtre
et je marche toujours
le vent soulève mes pas
vers un lieu inconnu
où tu chantes et tu danses
et où j’aimerais bien
entrer dans ta lumière
et ces mots que je chante
bientôt ne seront plus
que traces dans la neige
il faudra faire encore
le tour des saisons
tant de jours et de nuits
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11. |
Lampe
05:25
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12. |
Enfin temps
05:40
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ENFIN TEMPS
« le travail n'est pas liberté
le travail est dans la liberté » Claude Gauvreau
course folle
pour l’argent
jeté aux quatre vents
la vie brûle
le monde se noie
est-ce qu’il reste du temps
pour retrouver le chemin
des étoiles dans les yeux
des mains libres sur la courbe des jours
quand sera-t-il enfin temps
dans les régions
du cerveau
quand fera-t-il enfin beau
le décor change
côté jardin
les robots sautent du train
envie de respirer un air de fête
jamais l’instant qui passe ne revient
goûter au fruit de ces jours perdus
dire qu’il est enfin temps
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Jean Perron Québec
Écrivain, musicien et artiste visuel, Jean Perron a publié 24 livres en plus de créer entièrement plusieurs albums de pièces instrumentales, de chansons et de poésie accompagnée de musique. Il réalise aussi des courts métrages, y compris des vidéos de certaines de ses compositions. ... more
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