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Enchantements (album et recueil)

by Jean Perron

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1.
PREMIERS PAS DE LA JOURNÉE rue du printemps je marche vers le chaos du soleil vers les excès de la terre au bout d'un rayon blême mes pas font vibrer la poussière des corbeaux me saluent au passage d'un arbre à l'autre vol plané le velours noir des ailes leurs voix ont gardé les accents de l'enfance et de la nuit des temps TOUR une flamme venue du fond des yeux monte jusqu’en haut d’une tour et se loge dans un coin du ciel un murmure devient une mélodie qui s’élève au-dessus des humeurs pour se jouer de la tour un goût de main sur l’épaule du matin soleil respirable en marche lui aussi dans le secret des heures un poème c’est un jour qui prend son tour CONVERGENCE à l'horizon certains édifices comme certains rêves ont la splendeur des récifs je m'étends sur un banc où les rêves de jeunesse rejoignent le sommeil des êtres brisés ma respiration je l’accorde à un souffle de lumière avec l’enfance des feuillages au soleil je suis un échangeur de rêves dans la floraison d’être du monde MUSICIEN DE LA RIVIÈRE sur la rive traînent un veston une cravate comme une couleuvre morte des souliers vernis égarés de leur parquet une mallette enceinte d’un empire jambes de pantalon roulées jusqu’aux genoux les pieds dans la rivière comme un pêcheur un homme lance des notes de musique à tous les vents sur tous les tons en mordant dans la vie en jouant du saxophone dans ses cheveux sagement coupés la grisaille se met à briller au soleil il devient le souffle d’une brise marine sa musique se répand dans les feuillages accompagne les promeneurs fait chanter le paysage et remet en marche des idées arrêtées L'ESPACE D'UNE VIE des animaux minuscules bougent à peine dans les grands rectangles verts ici et là une maison quelques arbres plus grands que la maison et un mince chemin de terre de quoi tenir lieu d’univers de quoi tenir avec les pâturages et les champs l’espace d’une vie pour plusieurs générations un filet d’eau bleue dans l’horizon montagneux et des étendues frémissantes teintées d’herbes et de feuillages sous l’éboulis des nuages quelques éperviers comme des cerfs-volants noirs dans le silence de cet escarpement où je me suis arrêté au bout d’un sentier l’espace d’un moment parfois monte aussi une chanson transportée par le vent MÉLODIE DES BOIS un autre sentier une autre mélodie je l’entends de plus en plus clairement elle me guide entre les feuillages la terre sous mes pas prend la douceur de l’air ce violon n’a rien d’un sanglot long il chante avec les cigales la chaleur de l’été la saveur des fruits sauvages les rires de plaisir les corps en joie des âmes en peine dans l’effervescence de ces jours qui s’attardent sous les draps du soleil le sentier débouche sur la rive déserte partout autour de l’eau dans les arbres dans les escarpements rocheux un violon vibre de toutes ses cordes GRISERIE jour de plage sous la pluie les collines ont le regard embué dans les pas des gouttes tournent en rond le sable s’enfouit sous les nuages désertée par le soleil et sa foule de disciples la plage s’offre en silence à l’averse de vagues constructions de sable s’effritent le rivage retrouve son mystère des silhouettes se meuvent derrière un rideau de douche HARMONIE D'ÉTÉ après la pluie il faisait encore plus chaud le ciel s'était dégagé rapidement je gravissais par grandes enjambées les escaliers d'un sentier autour d'un lac les feuillages à leur plus vert dégoulinaient sous un ciel tout bleu avec un bruit léger comme un murmure à l'approche du crépuscule je ruisselais de sueur jusqu'au sol en parfaite harmonie avec les restes de pluie tombant de partout MARCHER AVEC LA LUNE D'AUTOMNE douceur infinie d’un soir d’automne la lune imprègne l’air de sa présence dessine des ombres au fusain peint des flaques de lumière veloutée étoiles vives et feuilles moites sur les trottoirs pendant que les océans dansent sur sa musique secrète je marche avec la lune dans l’enchantement d’un moment donné offre ton visage à cette clarté de spectre sois à la hauteur des légendes de la pleine lune la ville ouvre son coffret à bijoux pour couvrir ton être mis à nu et cette sensation dans l’air qui sait si l’ombre ne diffuse pas ainsi les plus beaux chants des poètes oubliés
2.
CONFIDENCE parfois j'écris juste pour partager le beau temps une flotte d’outardes une mère et ses petits sur le roulis des rapides le bouillonnement de vie du soleil ses clins d’oeil dans l’écume les chuchotements amoureux du courant JEUNE MAGICIEN DU HASARD échappant un instant à la vigilance des parents un garçon s’approche de la rivière couverte du reflet des nuages voix haute voix basse la mise en garde des adultes leurs visages à la fois inquiets et rassurants et de l’autre côté la berceuse infinie de l’eau les mille chuchotements d’un monde invisible le garçon promet de ne pas sauter il veut seulement toucher au moment où il pose un doigt sur l’eau un rayon de soleil perce les nuages la rivière passe de l’ombre à la lumière ENVOL le soleil flambe sur l’eau comme un désir des nuages roulent avec le courant la vie passe et dure en même temps adhère à la beauté sans arrière-pensée toute l’écume de la planète envie rage extase et la salive de nos bouches meurtries se donnent rendez-vous ici dans les rapides prennent forme des oiseaux blancs aux ailes de cendre ENCHANTERESSE les yeux fermés un chapeau sur ton ventre tu es là étendue sur des roches brisées mains derrière la tête un après-midi de grâce en été chevelure à la dérive sur les épaules la rivière fait des vagues sous la poussée des rapides les manches courtes de ta robe bleue aux motifs d’aube et de couchant ont glissé sous tes aisselles l’eau gicle dans un fracas de goélands et vient caresser tes pieds ta robe déboutonnée remontée au-dessus des cuisses pour offrir tes jambes entières au soleil le vent fait la sieste dans les arbres les nuages se retirent du ciel comme de ton regard quand tu tournes vers moi étendu à tes côtés un œil rempli de la lumière du jour LES PLUS BEAUX AIRS l’été joue pour toi ses plus beaux airs glisse sur ta peau une présence parmi les pierres montre-toi demande la rivière les pieds du soleil dans les remous des nuages ton corps appartient à la nuit mais tu survis à la peur montre-moi implore la rivière l’eau emporte quelques cendres en chantant les plus beaux airs de la vie le monde prend la teinte du mystère MYSTÈRE dans les bruits de l’eau il me semble entendre quelqu’un se débattre personne en vue un fantôme soudain monte une longue note hors de tout solfège la vibration d’une cigale et la rivière poursuit son chant secret à tous les temps LA TOMBÉE une brume légère s’élève des arbres tombés dans la rivière sans éclaboussure le gris du ciel s’accouple à la nuit les oiseaux disparaissent un à un leurs chants diminuent peu à peu bientôt on n’entend plus que des gouttes de pluie se détacher des feuilles où elles étaient restées après les averses de la journée des gouttes de pluie mêlées à la rosée les collines avec leurs variations de verdure s’enfoncent sans bruit dans la pénombre comme nos corps dans l’eau j’embrasse la rivière sur ta bouche
3.
JOUR DIT aujourd’hui jour que je choisis de dire d’arracher à l’engloutissement du soleil en le prenant à bras-le-corps comme un seul moment d’extase invité à se prolonger sur les ailes de la mémoire on peut l’entendre ce jour dans l’écho des oiseaux qui chantent leurs noms à l’infini et peut-être aussi les nôtres ÉLÉVATION le jour fait la paix avec la nuit dans le ciel un carnage à l’eau de rose un chien errant sur la piste de son souffle se change en loup de buée frémissante un nuage en forme d’outarde chante la joie d’une voix grave passe par-dessus la tête des routines encabanées dans la raison de ne pas être SOURIRE dans l’inoubliable sensation de vivre trois lièvres passent en courant la pelouse entonne un air de fête fragile les arbres emmêlent leurs branches au soir qui vient ciel taché de fraises POUSSÉE la lumière fait muer les nuages contrairement aux arbres fruitiers le soleil fleurit à son déclin et nous devons trouver nos langages comme les arbres donnent leurs fruits simplement sous la poussée lente et intense d’un jardin de braises PELURES le jour se défait de ses pelures de pomme des enfants jouent dans l’espace-temps plantent des branches comme des drapeaux sur des territoires blessés la fée des moissons s’arrête un instant reste en équilibre dans l’air avant de plonger dans une autre source d’énergie ni tout à fait de l’eau ni tout à fait du feu le chiffre magique est une parole DES FLEURS DANS LE CIEL leurs couleurs douces présages de beau temps dans une boule de cristal et de feu des fleurs dans le ciel astres inattendus respirant les bruissements de la vie elles émergent de la nébulosité des rêves et de l'oppression des êtres cette brume du monde dans la permanence des mouvements du ciel s'enracine l’éphémère beauté terrestre de ces fleurs ALCHIMIE le ciel déroule des banderoles chamarrées un paysage de formes fluides pour annoncer la venue de la nuit sur le visage du jour le soleil une émotion à feu doux les arbres se consument et bourgeonnent en même temps veines calcinées pourtant encore pleines de vie FLAMME caresses de cuivres des mains se parlent des lèvres se touchent les déguisements traînent sur le plancher l’aura des êtres nus éclaire les fenêtres flamme volée à un crématoire pour allumer les bougies de la fête dans le mystère du coeur l’épicentre de la vie cette flamme pourrait embraser le monde derrière le verre d’une réalité fragile et dure l’image se déforme s’évapore retourne à la nuit sans nom et sans visage la nuit caméléon où la joie et la douleur de vivre chantent ensemble comme l’eau et le feu CÉLÉBRATION le jour et la nuit entremêlés aux cendres des nuages le ciel leur donne une âme une aura de couleurs fondue de reflets faire peau neuve faire corps avec l’horizon remonter du bassin du temps écoulé A CAPPELLA je flâne au bord de la rivière je préférerai toujours l'errance à l'erreur quelque part au fond de moi dans la musique des rapides une mélodie est née et prend racine dans ma tête et dans mon cœur et coule des lèvres de l'horizon je suis là à chanter a cappella toutes les tristesses et les joies du monde en une même mélodie aussi impérieuse qu'improvisée je suis là à chanter avec l'eau des rapides et les feux du couchant NOVEMBRE AU COUCHANT au bout des champs vidés de leurs récoltes derrière les arbres nus la dernière lueur du jour une flamme ronde dans le regard des nuages le soleil s’étend sur la terre se couche sur cette partie de la terre qui disparaît à l’horizon et devient une ombre pour rejoindre la nuit aux ailes de feu volcan muet chorégraphie de spasmes quand le ciel de novembre s’enflamme les arbres retrouvent leurs couleurs perdues et cette lumière se rend jusqu’au printemps
4.
APPEL au crépuscule une auto est passée j'ai entendu crier mon nom mais je ne sais pas qui m'appelait la route vibre d'échos au large du temps dans le souffle des étoiles et tout ce qui bouge et tout ce qui passe n'est en quête que d'une caresse au fond d'un oeil sans âge à l'horizon le temps devient transparent on peut voir le fond de la vie et passer d’une nuit à une autre d’année en année de ce monde à une terre rafraîchie BEAUTÉ EN SURSIS ses cheveux d’asphalte après la pluie son visage un reflet de nuit jeune d’une douceur qui appelle les lèvres à un contact plus fort que la vie et plus pénétrant que la mort sous une étoffe noire et décolletée sa poitrine a la majesté d’un paysage et tout son corps le charme d’une vallée terre fragile à la merci des machinations lourdes sa courte silhouette épanouie aux pieds aussi nus que le moment présent sous le denim bleu des heures volées jamais ne résistera à la gravité des ans à la dilatation des formes dans l’accélération du temps tant et si bien que les hommes la regardent avec autant de respect que de désir cette éphémère déesse si terrestre qu’elle leur rappelle leur fragilité ACCÈS les lampadaires traversent la mort du jour sortent de leur bulle pour inventer de nouvelles rues dans les rides de l’eau passant du rouge au vert une épée commence à trembler dans la main de la nuit entre les quais déserts où n’accoste que le regard jeté par-dessus bord le décor met alors les êtres au défi d’accéder au rang des vivants PARMI TOUT CE QUI SE PERD quelques mots « la voix des crapauds fait vibrer la peau de l’ombre » quelques mots oubliés dans un cahier l’été dernier « la terre étincelle de lucioles comme le ciel d’étoiles » quelques mots écrits au même endroit au même temps de l’année ce soir je n’ai pas entendu les crapauds et le ciel porte sa veste de nuages mais la terre étincelle encore de lucioles qui flottent sur l’herbe noire avec l’haleine des épinettes les jours les nuits ont fait le tour des saisons sans altérer ces quelques mots tout ce qu’ils contiennent d’intemporel tout ce qui en moi reste intact tout ce qui demande encore à être créé parmi tout ce qui se perd la vie est l’éternel début d’un poème BRILLER PRÈS DU SOLEIL la nuit prend par la main le jour épuisé quelle est cette étoile qui brille si fort si près du soleil demande le jour c’est une planète c’est Vénus répond la nuit je le savais mais je l’avais oublié tu ne l’oublieras plus LA VEILLÉE DES VIVANTS les lueurs des veilleuses bougent avec les ombres des feuillages je fais partie d’une pantomime de chaque mouvement de branches les arbres se remplissent d’émotion le soir tinte aux portes des maisons si des gens dorment déjà en prévision de demain d’autres clament leur existence dans les rues comme les lueurs aux fenêtres UN MORCEAU DE LA NUIT la couleur du ciel d’été tard la nuit quand la lune est pleine et que les nuages ont disparu derrière des fenêtres endormies qui sait s’ils viennent tous des environs les sons que j’entends ou si certains ne se glissent pas en douce en provenance d’un autre monde un chat traverse la rue entre ses mâchoires une petite bête ou un morceau de la nuit il l’a attrapé comme un poète saisit le moment ÉTAT DE GRÂCE le vent souffle dans un harmonica des notes de guitares respirent dans les produits sans nom de l'amour une mélodie feutrée sur les lèvres de la folie séduite par un rêve aux yeux doux modulations qui défient la mort pour faire vibrer l'heure éternelle où enfin nous sommes tous graciés
5.
LA CONQUÊTE D'UN BONHEUR la roche encore chaude à la tombée du jour je m’en fais un banc avec un dossier c’est dur et confortable une place sous les nuages en feu vestiges du soleil dessiné dans l’enfance un lieu où tout est possible où l’on peut venir au monde à volonté réinventer la naissance pour naître à soi cette fois un peu comme j’avais fait un après-midi d’été en 1987 en nageant à contre-courant dans les rapides jusqu’à réussir à m’asseoir dans les roches à en faire un bain tourbillon naturel mais surtout un symbole de mes premiers pas et de la conquête d’un bonheur plus fort que la douleur CENTRE DE GRAVITÉ avec la lenteur des voiliers sur le lac des oiseaux lèvent et baissent leurs ailes au rythme où tombe à l’horizon le gros fruit mauve et pourpre du ciel l’eau ne fait qu’effleurer les rochers ses bruits ont la douceur des cris des oiseaux qui vivent de ce qu’ils trouvent et n’ont pas à gagner leur droit d’exister en faisant et refaisant le tour des saisons je suis descendu en moi avec le soleil derrière la ligne où finissaient mes jours jusqu’à découvrir que plus je creusais plus je voyais le monde à vol d’oiseau en m’approchant de mon centre de gravité un chant m’appelait de l’intérieur à mettre les voiles vers un moi caché à aller vers les territoires qui m’habitent MOUVEMENT l’eau des rapides court en écume d’oiseaux c’est la vie elle-même en mouvement s’arrêter permet pourtant de la rattraper on sort alors des faux chemins on se met au diapason le moment présent devient vaste au cœur du temps qui passe mais ce moment n’est déjà plus le même l’eau des rapides court en reflets de crinières c’est l’univers en expansion et les chevaux sauvages de l’Île de Sable au ralenti sous mes paupières lourdes sautent toutes les clôtures des enclos pour s’échapper sur la route de tous les temps ce moment je le prolonge en restant étendu sur la roche au plus près de l’origine de la vie ENTRE DEUX ACCORDS je me réveille assis dans un fauteuil je m’étais endormi au son de la pluie je cherchais de quel instrument jouer dans le silence entre deux accords de guitare et le chant des cigales me montait aux lèvres une sirène dans la nuit m’a alerté je ne sais pas exactement de quoi mais dès que son bruit s’est éloigné celui des gouttes de pluie a repris le dessus plus tôt durant la soirée le ciel encore clair étincelait d’étoiles la lune avait les traits d’un visage aimé ou d’une divinité du grand écran je regarde mes guitares endormies comme des poèmes de Pierre Reverdy ÊTRE MYTHIQUE puisque seules les légendes ont droit de cité il fallait s’emparer de symboles de mythes et les détourner de leur sens surtout les plus négatifs en extirper le venin de la peur il fallait aussi s’imaginer en cavaliers du désert en chiens errants dans la froidure de l’angoisse en amoureux de la vie dans le secret des dieux tant d’étés ont depuis soufflé leurs chandelles le vent de leurs crépuscules tout en douceur et les rafales de la nature en colère mais les grillons défient la grogne des moteurs et je suis encore là à tenir tête jour et nuit humer la bonne senteur des feuilles comme elles essayer de vieillir en beauté TENIR À UN FIL sur un autre rocher non loin de moi un homme lance sa ligne dans l’heure bleue je ne sais pas si c’est le jour ou la nuit si c’est encore l’été ou déjà l’automne parfois les années passées ne pèsent rien elles ne se fracassent pas contre aujourd’hui elles ne s’échangent pas contre demain les jours enfuis reviennent pour mordre dans le moment présent dans les fresques du ciel dans les lignes de nos mains un réseau routier sans commencement ni fin aux énigmatiques panneaux indicateurs nous sommes tantôt les pièces d’un casse-tête tantôt un problème de géométrie mais pour l’instant un homme montre à un enfant le magnifique poisson qu’il vient de pêcher RENAISSANCE la haine n’est pas un aliment nourrissant je préfère penser à ce que j’aime naviguer à pied dans les paysages prendre l’air comme on prend le large élargir mes horizons au fil des pas refaire le monde en repassant par ici en regardant mieux par là les ombres des feuillages qui dansent sur la portée musicale de la pelouse comme une fille se met à danser sur la plage au moment où je reprends ce texte et que le vent fait tourner les pages dans mon cahier dès que je pose la plume pendant que les astres restent en mouvement et dessinent de nouvelles cartes du ciel en se fondant les uns dans les autres avec les jours les lieux l’histoire de nos vies pour trouver l’endroit et le moment où il fera bon renaître

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ENCHANTEMENTS
Éditions Orchestre fugitif


« Je ne nommerai plus que ce que j’aime. »

Patrick Straram


Même si je les aime encore et les aimerai toujours autant en version papier, les livres prennent d’autres formes et s’ouvrent sur de nouvelles possibilités à l’ère du numérique, y compris pour des projets multidisciplinaires.

Voici mon recueil « Enchantements », qui est aussi un album de musique instrumentale. Le lecteur est invité ici à lire de la poésie à l’écran en écoutant l’auteur non pas ajouter sa voix au texte, mais l’accompagner d’une musique qu’il a entièrement composée, interprétée, enregistrée et mixée lui-même.

Pour ouvrir ce livre unique en son genre, il faut d’abord cliquer sur le titre « Enchantements (album) » et accéder ainsi à mon site Bandcamp. Ensuite, en cliquant sur « paroles » à côté de chacun des cinq titres, on fait apparaître une suite de textes à lire en écoutant la musique. Bien sûr on peut lire les textes à l’écran sans écouter la musique, écouter la musique sans lire les textes, lire d’abord les textes et écouter ensuite la musique, ou l’inverse.

Si on clique directement sur un titre, on a aussi accès à une photo que j’ai choisie pour illustrer le texte et la musique. On découvre quels instruments j’ai utilisés. On entre dans un lieu autonome qui s’offre aux yeux et aux oreilles, à la réflexion comme à la sensibilité.

Bonne lecture et bonne écoute, de préférence les deux ensemble, mais comme il vous plaira.

credits

released December 1, 2017

textes, musiques et photos : Jean Perron


DU MÊME AUTEUR (en poésie)

Rock Desperado, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1986.

Le chant des sirènes, Aylmer, autoédition, 1987.

Un scintillement de guitares, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1988.

Ce qui bat plus fort que la peur, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1991.

Parfums des rues, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1993.

Un radeau au soleil, Trois-Rivières/Le Havre, Écrits des Forges/Le Graal, 1994.

Des rêves que personne ne peut gérer, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1996.

Orchestre fugitif, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1999.

Les allées lueurs, Ottawa, L’Interligne, 2002.

Courant de l’après-midi, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2004.

Instantanés, Ottawa, L’Interligne, 2006.

Le vent dans les arbres, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2010.

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Jean Perron Québec

Écrivain, musicien et artiste visuel, Jean Perron a publié 24 livres en plus de créer entièrement plusieurs albums de pièces instrumentales, de chansons et de poésie accompagnée de musique. Il réalise aussi des courts métrages, y compris des vidéos de certaines de ses compositions. ... more

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