« Si je peux réussir dans ce modeste chant
― Où j’effleure la vie, et l’aube et son couchant ―
À faire mieux juger du prix de l’existence,
Ces élans trouveront, ici, leur récompense. »
Ainsi s’adresse au lecteur le poète Jean-Louis Guay au sujet de ses écrits au début de son unique recueil, Moisson de vie, paru en 1931, l’année avant sa mort, à l’âge de 29 ans. Comme beaucoup de jeunes gens de sa génération, ce poète de St-Adrien d’Irlande (dans la région Chaudière-Appalaches au Québec) a été emporté par la tuberculose.
Le recueil contient plusieurs autres poèmes remarquables, mais quand j’ai lu « L’été revient », les mots se sont mis à chanter dans ma tête. La musique pour faire de ce texte une chanson m’est venue très spontanément sur une guitare Art & Lutherie, de la famille Godin, fabriquée à la main à Princeville, une petite municipalité du centre du Québec.
Les vers de « L’été revient », très musicaux dans leur rythme et leurs rimes, ne sont pas impairs comme le recommandait Verlaine dans son célèbre « Art poétique », ce sont des octosyllabes. Les trois strophes contiennent toutefois chacune sept vers, ce qui donne à l’ensemble du poème une structure impaire.
Mais si je me suis intéressé à Jean-Louis Guay, ce n’est pas pour en faire un génie dont la virtuosité aurait été imperceptible pour ses rustres contemporains ou un chaînon manquant de l’évolution vers la modernité. C’est parce que sa poésie est celle de quelqu’un qui, face à la fragilité de son existence, a laissé la vie s’exprimer en lui comme un arbre donne ses fruits.
instruments :
guitare électro-acoustique Art & Lutherie Legacy
guitare électrique Gibson Les Paul Studio
guitare électrique Squier by Fender J Mascis Jazzmaster
guitare électrique Epiphone Thunderbird IV Bass
harmonica
voix
lyrics
L’ÉTÉ REVIENT
L’été revient dans la nature
Avec ses riantes couleurs;
Les bois revêtent leur parure
Et les prés verts s’ornent de fleurs.
Les nuits se parsèment d’étoiles,
Et sur l’onde glissent les voiles
Vers des rivages enchanteurs.
Les oiseaux tour à tour reviennent
Dans les bosquets, sur les rameaux
Chanter leur mélodie ancienne.
Dessous les toits pointus et hauts,
S’abritent les nids d’hirondelles;
Et tout n’est que bruissement d’ailes
Dans la brise et les vents plus chauds.
L’été revient dans la nature
Avec ses riantes couleurs;
L’oiseau chante sous la ramure
Et les prés verts s’ornent de fleurs.
C’est la saison joyeuse et douce,
C’est le réveil des nids de mousse,
Et c’est le rêve dans les cœurs.
credits
from Braises (album),
track released June 9, 2019
paroles : Jean-Louis Guay (1903-1932)
musique et photo : Jean Perron
Écrivain, musicien et artiste visuel, Jean Perron a publié 24 livres en plus de créer entièrement plusieurs albums de pièces
instrumentales, de chansons et de poésie accompagnée de musique. Il réalise aussi des courts métrages, y compris des vidéos de certaines de ses compositions....more
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